Penser à l'homme

pleine chèvre ou trace
Sente de la chèvre qui bâille : le livre

Lire La Chèvre jaune & Balade caprine à travers la littérature tourangelle

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Notre idéologie ne parle que de gagnant et de performant. Elle néglige d'ajouter que celui qui l'emporte le fait au détriment des perdants, avant d'être lui-même mis sur la touche par plus compétitif que lui. Pourquoi produire toujours davantage dans un espace de plus en plus grand ou exigu, avec de moins en moins de personnes mais des moyens toujours plus stressants, alors que nous savons que cette méthode élimine, épuise, pollue humains, animaux, environnement, dans un indescriptible gâchis ?

Ainsi, au rythme actuel, dans une France en friche, il ne restera plus aux gens, à l'horizon 2015, pour jouir de la nature, qu'une promenade dans un musée appelé parc nature ou de regarder, chez eux, des archives audiovisuelles rappelant la campagne d'antan.

Néanmoins, grâce à une éthique du vivant, c'est-à-dire par le respect des droits à l'existence du l'homme, de l'animal et du milieu, nous pouvons reconquérir la vie et établir une société policée. Pensons enfin à l'être humain, à sa présence paisible au sein de la biosphère qu'il lui appartient de réenchanter.

Jean Domec, 1994



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